Flat Hunting
Depuis cette semaine je suis bien au fait que je pollue votre accueil facebook, que je mets 10 photos/minute, et immanquablement, certains en viennent à me demander, en substance, si j'ai bientôt fini d'étaler à la face du monde mes vacances alors que le vrai monde, lui, continue de tourner, et ne se précoccupe ni de cupcakes ni de la luminosité de photo de palmiers.
Sachez, chers tous qui vous demandez si j'aurai cours un jour : OUI le 25. il faut quand même légitimer scolairement et moralement auprès du Celsa le fait qu'il vous paie un séjour au soleil aux frais de la princesse.
Sachez, chers tous, que OUI je cherche un appart, et que cela s'avère une quête particulièrement déprimante, d'où la progression de mon AJC (Apport Journalier en Cookies).
Les premiers apparts étaient localisés dans le quartier de Sunset, un quartier hyper résidentiel de SF.
Quand je dis résidentiel, c'est que Wasquehal à coté, question animation, c'est le centre de Tokyo.
La proprio, une asiat (la communauté asiat monopolise le Sunset) me fait visiter deux trucs :
-le premier, dans une baraque moche, dans un sous-sol qui sent la friture, où un mec de 2m10 au look métal m'accueille avec une poele à la main, me montre une chambre de 2 mètres sur 4 avec une moquette brulée par endroit (un coup du métalleux, j'en suis sure) et dont la fenetre, enfin, lucarne donne sur ...le sous-sol.
Je suis dans un cauchemar de ma mère, me dis-je , tout en tentant de continuer à sourire à cette proprio qui pourrait être charmante si elle ne s'obstinait pas à m'appeler Julia.
-le deuxième, une maison un peu plus charmante, une chambre un peu mieux, plus grande, à l'étage, qui donne sur un jardin. Problème : je ne me sens pas chez moi. Mais alors pas du tout. Moquette tachée, une table en plastique en guise de bureau, un matelas par terre. 900$ en plus. Ce sera non.
Pb: Beuuuuuuuuuuuuh
Je décide de faire un peu plus gaffe aux annonces et séléctionne mieux, cela donne :
-Une chambre claire, joliement meublée, avec un balcon. Dans un quartier très calme aussi, hyper excentré.
Le propriétaire est Terry, landscape designer aussi blond et bronzé que peut l'être Pamela Anderson dans sa meilleure forme. Il vit là avec sa fille de 9 ans ( "I love kids" ou qu'est ce qu'on ne dirait pas pour un appart!), me montre des photos de lui dans "Surf's magazine" en train de bouffer du saumon cru à même le torrent en Alaska et me parle de sa passion pour les mini fontaines de galets.
(Il y en a d'ailleurs une dans son jardin, muahahha)
PB : c'est loin de tout.
- Une chambre dans un deux-pièces surchargé et bordélique et archi-vieillot dans le lower pacific heights.
Immeuble génial (bleu et accroché à la colline, ha!), quartier génial, safe et animé, en plein centre de SF, ET à 25 minutes de la fac. La proprio Eva, sexagénaire obèse, amatrice de napperons en tulle et de reproductions de Rembrandt, est une prof de fac francophile et ultra-sympatoche avec qui je parle plus de 20 minutes durant la visite.
Pb : c'est un peu cher et ...la déco est...à gerber.
- Une chambre dans une coloc à trois avec deux filles de ma fac, grande et bien meublée, dans le super-top quartier de Haight Ashbury. C'est pas cher et à deux pas de chez Inès. Je n'ai pas trop l'occasion de parler aux collocs car elles viennent de se réveiller, j'expérimente donc 10 minutes dans la tête d'un mec : 3 nanas de 20 ans hyper mimis qui m'acceuillent en petites culottes et mini-shorts.
Pb : texto aujourd'hui pour me dire qu'elles filent la chambre à une amie à elles.
Là, je ne sais pas trop quoi faire ni quoi penser, un peu désemparée...Je comptais éventuellement sur une chambre dans la maison en colloc d'Inès mais la place est réservée aux mâles, par souci d'équilibre des sexes dans sa collocation.
Je pense donc dire oui à eva mais j'hésite encore.